Shasha : l’Espace “ami pour enfant” prépare l’avenir des enfants démunis
Les enfants soldats, victimes des guerres et orphelin
étudient gratuitement à l’Espace ami pour enfant à Shasha. En plus des
leçons apprises en classe ils sont aussi formés en coupe et couture et en
dessin ; question de leur préparer un avenir meilleur.
Ils sont environs 500 enfants venus des territoires de Walikale, Masisi,
Rutchuru, âgés de 4 à 16 ans. Ils logent, étudient et sont pris en charge
gratuitement à l’Espace ami pour enfant (EAPE) à Shasha, localité située
à une trentaine de kilomètres à l’Ouest de Goma, au Nord-Kivu en RDC.
La plupart de ces enfants ont perdu leurs parents dans des guerres
récurrentes dans la région. D’autres sont issus des viols et d’autres encore
sont des anciens soldats enrôlés de force dans des groupes armés. « Je
me sens mieux ici. Voila dans quelques mois je peux lire et écrire »
se réjouit Bonane Bazimaziki, 14 ans, ex-milicien.
A l’âge de 13 ans, K. Baeni comme la plus part d’enfant hébergés à
l’espace, ne savait pas compter ni tenir un stylo. « Son
intégration n’a pas été facile mais on est fier de lui comme tous les
autres » affirme Clarisse Kasaza, responsable de l’EAPE.
Dans cet effectif, près de 200 filles sont encadrées en coupe et couture,
tandis que les garçons apprennent le dessin et la peinture. « Je suis
fière d’être à mesure de coudre des vêtements mais en aussi de tisser des tapis »
déclare FT, une fille issue d’un viol ne connaissant pas ses parents qui
l’avaient abandonnée
Même les autochtones se
retrouvent
Bien que ce projet EAPE soit conçu pour encadrer les enfants victimes de
guerres, les actions de cette structure sont également utiles pour les
autochtones. Parmi les passionnaires du camp, il y a une bonne dizaine
d’enfants du milieu. Pour George Bazibuhe, chef de localité de Shasha, cette
organisation est très bénéfique car accordant également aux enfants démunis du
village l’opportunité d’étudier gratuitement.
Il en est fier et encourage les promoteurs et les responsables de ce
cadre pour les enfants. « Je paye difficilement mon loyer et mon gain
ne me permet pas de scolariser mes trois enfants. Heureusement ce centre existe
si non, j’allais paraitre irresponsable » explique Mme Nsimire,
vendeuse des mangues dans le village.
Selon Clarisse Kasaza, depuis que ce centre a été implanté il y a 2 ans, le
progrès est significatif : « les enfants qui étaient violents sont
devenus dociles. Ils deviendront demain des citoyens honnêtes et responsables
grâces aux notions acquises ici » il reste que les sollicitations des
parents sont grandes et nombreuses qu’il faille un soutient sans faille des
autorités du pays pour que ce centre arrive à y répondre.
Esther
Nsapu
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