Belle-île-en-Mer, la bien-nommée

une vue de Belle Ile , le palais

Idjwi, Zanzibar, qu’il m’est agréable de me rappeler ces noms… C’était sans compter sur Belle-Ile-en-Mer, une petite île française au large des côtes bretonnes pas plus grande que les localités de Bukavu et de Kavumu réunies.
Ici comme à Idjwi, point de groupe armé. La vie semble ralentie plus que sur le continent. Mais en observant bien, la seconde guerre mondiale a laissé des traces comme ces blockhaus qui jalonnent les côtes. D’ailleurs, il y a deux murailles fortifiées à franchir pour sortir du port du Palais, la seule ville de l’île.
De Zanzibar, elle a en commun son cachet marin, les petites rues étroites de la ville portuaire et les quelques palmiers (de petite taille) que j’ai pu voir mais la comparaison s’arrête assez vite. Autant l’intérieur de Zanzibar pouvait nous faire penser qu’on était en Tanzanie continentale avec ses villages, ses marchés, ses plantations et le foisonnement des activités quotidiennes, autant à Belle-Ile, le silence balayé par les vents d’Ouest, surtout en cette fin septembre et la perspective de voir la mer à l’horizon à chaque détour de chemin donne une certaine atmosphère de bout du monde bien que l’île ne soit qu’à 15 km de la côte.

Une longue histoire mouvementée
Une des plus anciennes traces de l’occupation de l’homme sur l’île sont ces grandes pierres dressées debout tels des obélisques appelés ici menhirs. Certains pensent que les hommes ont élevé ces pierres pour des raisons religieuses. Certains ont disparu mais d’autres sont toujours là comme le menhir de Jean et de Jeanne. A côté de ces statues de pierre se dresse la majestueuse citadelle du Palais, véritable forteresse protégeant le port notamment des Anglais qui réussirent malgré tout à prendre l’île au XVIIIème siècle.

 Bien que construite il y a 350 ans, cette forteresse servit aux Allemands lors de la seconde guerre mondiale dans leur plan de se protéger contre les alliés. Aujourd’hui, les bouleversements sont davantage socio-économiques : les principales activités économiques de l’île basées sur la pêche, l’élevage et l’agriculture ont progressivement diminuées aux dépens des activités touristiques et tertiaires.
un menhir de l'ile,Belle Ile





 Néanmoins il existe toujours une pêche côtière artisanale et il est possible de se procurer du poisson et des crabes au marché du Palais. Deux apiculteurs sur l’île produisent un miel unique grâce à la présence de l’abeille noire, une ancienne variété rustique toujours présente sur l’île grâce à son isolement. L’un des apiculteurs fait d’ailleurs visiter son exploitation pour le plus grand plaisir des touristes et des enfants. L’élevage concerne surtout l’élevage de moutons. Il est d’ailleurs possible d’acheter de la viande de mouton et même de la bière artisanale locale de Belle-Ile au principal supermarché de l’Ile.

Le tourisme

Le tourisme est une des principales sources de revenus de l’île qui fait passer l’île de 5 000 habitants en hiver (novembre-février) à plus de 30 000 en été (juillet-août). De nombreux hôtels, auberges, restaurants et crêperies coexistent sur l’île et attirent même des travailleurs venus d’Argentine ou du Mexique. De même il existe quantité d’artistes de photographes ayant ouvert une galerie d’art. A l’instar de Claude Monet qui a peint la côte sauvage, l’île est un véritable paradis pour les peintres et les photographes.

le Pyramide de port coton, mer sauvage, Belle Ile



 Elle est aussi le paradis des pêcheurs et des plaisanciers ainsi que des surfeurs grâce aux grosses vagues de la plage de Donnant. Malgré cela, l’île a su garder son cachet en préservant ses paysages de petites maisons blanches alignées de façon à se préserver du vent. L’eau de pluie est aussi précieusement collectée grâce à des petits barrages afin d’alimenter l’île en eau potable. Enfin, des services publics essentiels (hôpital, écoles, services municipaux, cinéma…) permettent de maintenir une vie à Belle-Ile tout au long de l’année.
Voilà il y aurait tant de choses à dire sur cette île que je préfère laisser les photos parler, me préparant déjà à rentrer au pays.
une vue sur la pointe de poulain,Belle Ile 


une vue sur LocMaria,Belle Ile



Entrée de Port Goulphar, belle Ile 

Vente de légume bio, au gout du monde, tous les jours, toute l’année



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